L’église est réquisitionnée

Nuit agitée et marquée par des tirs d’obus : neuf projectiles sont passés au-dessus de Comines, tombant dans les environs de la voie ferrée, entre la gare et le pont du chemin de fer. Le mauvais temps complique davantage les conditions de vie, avec une nuit de vent et de pluie rendant toute sortie en ville impossible.

Sur le plan religieux, un nouveau coup dur est infligé à la communauté catholique. Le Commandant von Faber ordonne officiellement la fermeture de l’église paroissiale par une lettre succincte et autoritaire : « À partir de demain, votre église cesse de servir au culte ». Cette décision accentue l’impression d’une occupation totale, y compris sur le plan spirituel. Désormais, seule la petite chapelle des Sœurs de Notre-Dame reste accessible, mais sa capacité de 200 places est dérisoire pour les 5 000 habitants de la ville.

Chapelle des Sœurs de Notre-Dame – Fonds SHCWR

Malgré cette restriction, un Salut a tout de même lieu à 16 h au couvent, un acte de foi dans un contexte de privation et de contrôle rigoureux.

Au-delà de Comines, les effets de la guerre sur la population civile sont également visibles :

  • Poperinghe voit partir quotidiennement des trains de réfugiés vers la France, témoignant de l’exode massif et de la désorganisation provoquée par les combats.
  • Des cas de typhus sont signalés dans cette même ville, où des campagnes de vaccination sont en cours pour limiter une possible épidémie, ajoutant une menace sanitaire à la crise humanitaire déjà profonde.

Les jours qui passent rappellent la fragilité des populations civiles face à la guerre, prises entre les combats, les privations et les maladies.

Sources :
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