Communiqué du Maréchal French
La journée se déroule dans un calme relatif, la fusillade ne se faisant entendre que la nuit.
Le curé de Warneton, venu de Mouscron, s’affaire à recenser les réfugiés de sa paroisse. Ces derniers reçoivent des secours en vêtements, livrés par chariot depuis Courtrai sous l’égide du Consulat d’Amérique.
À Comines, les boulangers bénéficient d’un approvisionnement régulier en farines américaines, livrées deux fois par semaine. Cependant, la qualité du pain varie d’un artisan à l’autre : certains habitants, insatisfaits, font modifier leur carte de rationnement pour se fournir chez un autre boulanger, où le pain est jugé meilleur.
Sur le front, le maréchal anglais French signale une recrudescence des attaques ennemies dans le secteur d’Ypres. Après avoir temporairement occupé quelques tranchées britanniques, les Allemands en furent finalement chassés, abandonnant plus de 80 corps sur le champ de bataille.
Pendant ce temps, le typhus continue de faire des ravages, particulièrement parmi les réfugiés. Par crainte ou par déni, certaines familles refusent de faire hospitaliser leurs proches malades, obligeant parfois les autorités à recourir aux gendarmes pour les y contraindre.
Enfin, sur le plan international, la campagne des Dardanelles débute : les forces navales britanniques et françaises ouvrent le feu sur les forts ottomans qui gardent ce passage stratégique.