Sous les tirs d’artillerie

Un grand mouvement de troupes marque la journée, avec des déplacements incessants dans toutes les directions et le passage de prisonniers français. À Comines France, une lourde contribution de guerre est exigée de la population, fixée à 250 000 francs.
À Ypres, les bombardements commencent dès 4 h 30 du matin et s’intensifient, marquant un jour difficile pour la ville.

Après une semaine de combats acharnés, les I et III Bataillons du régiment bavarois, ayant perdu environ les trois quarts de leurs hommes, fusionnent sous les ordres du Hauptmann Butterfass, l’un des seuls officiers encore valides parmi les 25 initiaux. Le courage des combattants est honoré par le Kommandeur de la division von Speidel lors d’une cérémonie à Bas-Warneton. Les Bavarois défilent ensuite, musique en tête, dans les rues de Comines, offrant un spectacle impressionnant aux habitants.
Sur le champ de bataille, Georg Cohn nettoie les chemins entre Oostaverne et Wijtschate, où les corps s’amoncellent sous un feu d’artillerie constant. Le grondement du canon retentit sans répit dans la soirée.

Haig envoie un message urgent au quartier général, exprimant ses frustrations quant à l’absence d’assistance française : “Si les Français ne réoccupent pas leurs premières lignes cet après-midi, je demande que mon corps soit replié sur une ligne nord-sud passant par Ypres. Nous avons tous le sentiment que les Français ne prennent pas une part honnête à la résistance contre l’attaque allemande… Peu de généraux ou d’officiers d’état-major français semblent visiter leurs soldats sur les positions avancées.”
Pendant ce temps, en Asie, la ville portuaire de Qingdao, autrefois aux mains des Allemands, tombe aux forces japonaises et britanniques après un siège de deux mois, marquant une victoire alliée importante en Extrême-Orient.