Des obus sifflent par dessus nos têtes

Les premières réquisitions allemandes concernent les bicyclettes, qui sont rassemblées dans l’ancienne église de la rue des Moulins à Comines Belgique. Cependant, peu de Cominois en possédaient. Les relations entre les Bavarois et les civils étaient relativement bonnes, et les habitants pouvaient bénéficier régulièrement de soins et d’assistance médicale.

Ancienne eglise de Comines Belgique – Fonds SHCWR

Vers 4h, une attaque commence, provoquant l’incendie de fermes et de maisons entre Wervik et Comines. Le feu ou les tirs en seraient à l’origine. Cette situation entraîne une fuite générale des habitants et de leurs animaux en direction de Zandvoorde, emportant ce qu’ils pouvaient dans la précipitation. Certains, submergés par l’émotion, se réfugient dans des chariots de fermiers remplis de fugitifs. Le ciel s’illumine des flammes, notamment à Ten-Brielen, où deux fermes brûlent.

Vue aérienne de Ten Brielen – Fonds SHCWR

Les combats sont violents en direction d’Houplines, et pendant deux heures, les obus sifflent au-dessus de l’Alumnat du Bizet, où les pères se réfugient dans la cave. Un obus fait une brèche d’environ 70 cm de diamètre dans le deuxième étage de la maison. Au milieu des débris, une statuette de Notre-Dame de Lourdes et une statue du Sacré-Cœur restent intactes.

L’artillerie britannique, positionnée à divers endroits du Bizet, harcèle constamment les positions ennemies. La canonnade dure de 6h du matin à 6 ou 7h du soir, provoquant des tremblements de terre incessants, donnant l’impression d’un séisme sans fin.

Les cavaliers anglais quittent la zone pour se diriger vers Gapaard, où le gros de leur régiment est installé. Les snipers allemands y sont très actifs. Le sud de la route Messines-Comines est aux mains des Allemands. Aux environs du Corentje, un affrontement éclate avec les Allemands, qui tirent depuis l’église de Comines. Les Anglais s’enterrent derrière le Kortekeer.

Sir John French estime que la ligne Deulémont – Bois de Ploegsteert – Ten Brielen pourrait servir de base pour lancer une attaque. Cependant, les 9000 soldats anglais présents dans la région ne pèsent pas lourd face aux 24 000 Allemands.

John French, Public domain, via Wikimedia Commons

Le général Allenby établit une nouvelle ligne de défense allant de St Yvon à Messines, Houthem, et Kortewilde. À 16h, la Garde Dieu est attaquée, et les Anglais se retranchent à Oosttaverne.

Edmund Allenby – Public domain, via Wikimedia Commons

Armentières est libérée de l’occupation allemande grâce à l’arrivée des premières troupes britanniques. Le 1er Bataillon des Royal Irish Fusiliers prend le contrôle des opérations, et les Britanniques resteront dans la ville jusqu’en avril 1918.

Les Allemands repoussent les assauts anglais autour du moulin de Kezelberg. Le front se stabilise sur la ligne Le Touquet, Frelinghien, Houplines, L’Épinette, et Wez-Macquart.

Joffre et le roi Albert Ier auraient été aperçus à Ypres.

Sources :

Retour en haut