Nous sommes les maîtres

La nuit, on distingue clairement les éclairs des obus, mais la situation reste inchangée.

Dans la journée, les Britanniques lancent un assaut sur la Birdcage, une redoute protégée par un enchevêtrement complexe de barbelés, d’où elle tire son nom. Cet assaut, situé dans un saillant à l’est du Bois du Gheer, échoue.

THE GERMAN ARMY ON THE WESTERN FRONT, 1914-1918 (Q 23767) German stormtroopers moving through barbed wire. Copyright: © IWM. Original Source: http://www.iwm.org.uk/collections/item/object/205191859

Malgré une pénurie imminente de malt, les brasseries décident de brasser trois fois au cours de la semaine prochaine.

Comme la veille, la musique militaire donne des concerts en différents lieux.

Un différend éclate autour de la chapelle : l’aumônier allemand, le docteur Foohs, veut la réquisitionner et reléguer les civils dans les écoles. À 14 heures, une discussion animée s’engage entre Monsieur le Vicaire Banckaert et Monsieur Foohs. Ce dernier affirme : « Nous sommes les maîtres ici, c’est nous qui commandons à Comines ! » Monsieur Banckaert lui répond calmement mais fermement : « Vous êtes tellement maître que vous n’avez même pas juridiction sur les civils, tandis que nous, nous l’avons sur vos soldats. » Lorsqu’il mentionne que la chapelle est réservée aux civils selon le commandant de place, Foohs exige une preuve écrite, ce que Banckaert refuse, l’invitant à vérifier lui-même auprès de la commandanture.

À Ypres, les ambulanciers français installent des bains pour les soldats revenant du front, une initiative particulièrement appréciée en cette période de froid intense.

Sur le front est, l’offensive allemande contre Varsovie se solde par un échec. Les troupes allemandes se retirent après avoir échoué à prendre la capitale polonaise, encore sous contrôle russe.

Sources :