La vie des civils se poursuit, souvent dans l’horreur

Il neige et le froid s’installe.
À Comines, les préparatifs pour Noël battent leur plein. Des cadeaux sont envoyés aux soldats, et des arbres de Noël illuminent toute la ville.
La journée est étrangement calme : aucun tir de canon ni coup de fusil ne se fait entendre. Les soldats célèbrent Noël avant de repartir au front.
Les officiers organisent un dîner festif, accompagné d’un concert, qui se prolonge une bonne partie de la nuit. Un major décrit son repas : filet de bœuf, vin chaud et liqueurs, autour d’un arbre de Noël décoré de bougies, fusées, fruits et noix.

Au nord-est de Kruiseecke, les survivants du R.I.R. N° 202, éprouvés à Dixmude, prennent la relève du Kaiser Franz Garde Régiment. Le front leur semble immédiatement très actif.
À Vlamertinghe, trois jeunes hommes travaillent dans les champs lorsqu’un éclat de schrapnel surgit à 8 h 30. Deux meurent sur le coup, et le troisième, grièvement blessé, est transporté à l’hôpital de Poperinghe, où il succombe dans la soirée.