Les vases sacrés de Wytschaete à Comines

Nuit toujours agitée à Comines, avec des bruits de combats constants. Dans ce contexte troublé, une nouvelle note d’activité : après près de deux mois d’arrêt, la brasserie Dumortier redémarre ses opérations, un signe de retour partiel à une certaine normalité.
Les Bavarois commencent à arriver en ville en rotation : ils passent deux jours à Comines avant de repartir au front, notamment à Houthem. Cette organisation reflète l’épuisement des troupes allemandes sur des fronts si rapprochés.

Un épisode surprenant se déroule à la cure : un jeune officier et un soldat, agissant pour le compte du général Sthaler, rapportent des vases sacrés provenant de Wytschaete. Parmi ceux-ci, un ciboire contenant une centaine d’hosties est remis avec soin, une rare marque de respect religieux dans un climat tendu.
Sur le front de Saint-Éloi, les combats s’intensifient avec l’engagement du 16e Corps d’Infanterie de Réserve Bavarois, qui subit des pertes significatives : 2 000 hommes sur 35 000 engagés. Parmi eux, un soldat notable, Adolf Hitler, participe à l’action. Il reçoit ce jour-là la Croix de Fer de 2e classe, une distinction qui marquera profondément son existence, comme il le décrira plus tard. Ironiquement, le médecin militaire Georg Cohn, également sur place, se voit décoré de la même distinction, ce qui souligne les destins croisés des acteurs de ce conflit.
À Messines, devenue une ville fantôme, la vie continue dans les caves. Georg Cohn, observateur de cette désolation, note néanmoins la beauté que la ville devait avoir avant la guerre.




Ailleurs, des événements majeurs se déroulent :
En Serbie, les troupes austro-hongroises capturent Belgrade après de violents affrontements.
En Belgique, le roi d’Angleterre, accompagné de son fils et du général French, visite les troupes alliées à Westoutre, marquant l’importance stratégique de la région dans la guerre en cours.
