Les soldats bavarois sont à Comines.

Comines est occupée par des soldats bavarois qui reviennent de la bataille de la Marne. Certains, croyant être près de Paris à cause de leurs cartes faussées, demandent à quelle distance ils se trouvent de la capitale. Certains soldats disent avoir été mobilisés que depuis mai ou juin 1914.
Dès 7 heures, des soldats se trouvent sur la place de l’église de Comines-Belgique. Après la messe, beaucoup se rassemblent dans la rue de Warneton. Toute la matinée, des cavaliers passent. Les habitants, effrayés, restent chez eux pendant que les soldats pillent les boutiques et les maisons. Ils montent dans les étages et prennent ce qu’ils veulent.

Après le départ des Uhlans arrivés hier, la cour de la brasserie Dumortier est jonchée de paille humide. On y découvre des chemises sales abandonnées et surtout une lance qui embarrasse tout le monde. Finalement, on la met dans le puits que l’on vient de creuser dans le jardin.
Vers 9 heures, des soldats prient dans l’église. Ils demandent ensuite la clé du clocher pour y installer un poste d’observation. C’est la première profanation de l’église, qui sera suivie par bien d’autres jusqu’à sa destruction.
À 11 heures, les Allemands installent des mitrailleuses près de chez Monsieur Léon Berghe, mais retirent rapidement l’équipement, évitant une bataille contre les Anglais.
À midi, toutes les troupes semblent fuir. Une détonation retentit c’est le pont sur la Morte-Lys qui est dynamité, coupant l’approvisionnement en gaz pour Comines-Belgique venant de Comines-France et causant des dégâts aux maisons voisines. L’avant-garde du IVe corps de cavalerie part ensuite pour Ypres, suivie par le reste des troupes. Les communications téléphoniques sont sabotées par les cavaliers allemands.
Un cortège sans fin de chevaux, canons et chariots se dirige vers Ypres et Warneton. Ce passage de 5 000 soldats allemands crée de l’angoisse chez les habitants, même si leur confiance en les Alliés reste intacte.
Vers 15 heures, des cavaliers reviennent de Warneton, incapables de passer à Armentières. Ils cherchent un autre itinéraire par Wervicq pour continuer vers l’ouest.
Ypres accueille les premiers réfugiés de Comines et Warneton, tandis que deux familles d’Houthem trouvent refuge à l’abbaye de Westvleteren.
Vers 17 heures, le pont-frontière de Wervicq est partiellement détruit.
Le canon tonne toujours en direction de Bailleul. Les Uhlans pénètrent à Bailleul et font sauter les rails du chemin de fer.
Le gouvernement belge s’installe à Ostende, puis au Havre.
Mort pour la patrie :
- ODENT Eugène, né à Ploegsteert le 7 avril 1897, caporal au 3e régiment des Chasseurs à pied, disparaît au combat de Duffel, puis est déclaré mort à Lierre. Il a 17 ans au début de la guerre et figure parmi les premiers tués. Il n’a plus de tombe aujourd’hui.