Première victime de la guerre à Warneton et combat au Gheer.

À 3 h du matin, à Comines France, un bruit infernal se fait entendre alors que cavaliers, infanterie et canons traversent la ville jusqu’à 6 h, en direction de Deulemont et du Blanc Coulon.
À 9 h, le grondement des canons commence, semblant provenir à la fois de la Montagne de Wervicq-F. et de Kruiseke. Des canons sont placés à Comines-Belgique, notamment rue de la Paix et dans la ville.

Au Gheer, les Allemands attaquent brusquement, forçant les Royal Inniskilling Fusiliers à se retirer après un bref combat. Cependant, la contre-attaque menée par la compagnie A des Somersets, en coordination avec les Inniskillings et les East Lancashires, réussit à reprendre le hameau grâce à une charge à la baïonnette, capturant près de deux cents prisonniers. Malgré une contre-attaque allemande, les pertes britanniques restent relativement faibles.
La première victime de la guerre à Warneton est Louis Hessel, dont la tombe, avec une erreur de nom (« Hassel »), se trouve parmi les tombes britanniques à Bailleul, en France.
À Comines-Belgique, le bourgmestre est désigné responsable, mais aucune autre prise d’otages n’est effectuée, et le clergé reste indemne.
Les Allemands, après avoir fait sauter le pont de chemin de fer, sont forcés de le reconstruire pour leur propre usage.

Les tensions s’intensifient alors que deux ponts sur la Lys sont détruits. En raison des bombardements venant de Warneton, il devient dangereux d’enterrer les soldats allemands dans le cimetière de Comines. Initialement, les corps devaient être enterrés dans le jardin du Couvent rue de Wervicq, mais c’est finalement un champ voisin qui est réquisitionné. Les soldats creusent des tranchées et y jettent les corps nus.
À Houthem, 90 soldats anglais se retrouvent encerclés. Mademoiselle Bartier, une héroïne locale, les guide à travers les lignes allemandes sous le feu des mitrailleuses, un acte pour lequel elle sera décorée comme résistante.
Les Anglais battent en retraite vers Hollebeke et Ploegsteert, avec des combats autour de la Douve sur la route de Messines à Ploegsteert vers 16 h 30.
Le village de Ten Brielen se retrouve sans prêtre.
Les hommes du First Battalion Grenadier Guards, retranchés à Kruiseke, repoussent plusieurs assauts allemands soutenus par une puissante artillerie, mais sans gains significatifs pour l’ennemi.
Les combats se poursuivent à Beselare et au nord de Geluwe.
La 54e division de réserve du Wurtemberg repousse la 7e division anglaise à Beselare après de violents combats de rue. La jonction est faite avec la 3e division de cavalerie, qui avait capturé une position ennemie au nord-est de Kruiseke. Cependant, malgré une attaque allemande menée par la pente ouest du Koelenberg, les progrès sont limités.
Plus tard dans la journée, Hollebeke tombe aux mains des Allemands.
Armentières est bombardée pour la première fois, et les obus s’abattent sur la Grand-Place, faisant des victimes civiles. De nombreux habitants fuient, les écoles ferment, et les hôpitaux sont évacués. Sur les 28 500 habitants d’avant-guerre, il n’en reste que 10 000. Le front se stabilise à quelques kilomètres du centre-ville, et 3 000 soldats britanniques s’installent à Armentières.
Pendant ce temps, les Turcs bloquent les détroits des Dardanelles, un événement majeur sur le front ottoman.