La guerre de position est entrée dans le vif du sujet

Comme chaque nuit, les tirs d’artillerie et de fusils résonnent avec force, rendant le sommeil difficile. À Warneton, les dernières familles civiles encore présentes reçoivent l’ordre formel d’évacuer sous huit jours. L’isolement est total : aucune nouvelle du dehors, aucun journal, une vie où l’attente et l’incertitude pèsent sur tous.

Vue aérienne de Warneton – Fonds SHCWR

Les conditions météorologiques des premiers mois de 1915 continuent d’être un ennemi redoutable pour les combattants. Entre neige, gel, vent glacial et pluie glacée, les souffrances sont extrêmes. De nombreux soldats sont évacués avec les pieds gelés. Le secteur de Saint-Éloi reste l’un des plus disputés, son contrôle offrant un avantage stratégique sur le champ de bataille.

À Ypres, un premier convoi de malades guéris du typhus revient de Saint-Omer, où ils ont été soignés par l’organisation britannique « The Friends ». Parmi eux, Madeleine D., une enfant du faubourg, revient totalement transformée. Partie amaigrie et sans vitalité, elle rentre en pleine santé, habillée comme une petite Anglaise. Sa famille, d’abord stupéfaite, éclate de joie lorsqu’elle décline son identité.

Sur le front de l’Est, les forces russes reprennent Przasnysz, infligeant aux Allemands de lourdes pertes. Cette contre-attaque marque la fin de la bataille de Przasnysz, mais la lutte continue sans relâche.

Sources :
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