Un victime civile cominoise
La journée s’annonce éprouvante sous une chaleur étouffante. Dès 4 heures du matin, le canon tonne intensément du côté de Cruyseecke et Frelinghien. Un drame frappe la communauté locale lorsque le boulanger Deturck est tué par une bombe larguée par un avion allié. Pendant ce temps, les civils réquisitionnés s’emploient au nettoyage des rues, à l’entretien des nouvelles routes, et à l’extinction des incendies.
Sur le front, le général anglais de Lisle se montre très impressionné par la précision des tirs de l’artillerie française. Deux officiers britanniques, observant les batteries françaises, adressent la parole à un soldat apparemment anglais. Cependant, un léger accent trahit ce dernier : il s’agit d’un espion allemand, portant l’uniforme d’un officier de la 3ᵉ Division de Cavalerie décédé à l’est d’Ypres.
Plus au nord, à Steenstraete, les Français et les Allemands lancent simultanément des offensives, créant un choc frontal extrêmement violent. Les troupes sénégalaises, en particulier, privilégient le corps-à-corps, utilisant davantage leurs couteaux que leurs fusils. Après la bataille, les Allemands sont contraints d’enterrer ensemble un soldat sénégalais et l’un des leurs, tant leurs corps étaient emmêlés.
Les blessés anglais soignés à la piscine sont évacués, et les infirmières françaises leur font de poignants adieux.
À 22 h, un mouvement militaire intense traverse les rues, et les sifflets se font entendre partout. Toute la nuit, le tonnerre du canon se rapproche et fait trembler les maisons, accentuant l’angoisse des civils.
Les Allemands, réalisant l’impossibilité de franchir l’Yser, se redirigent vers Dixmude. Après des combats désordonnés, Saint-Éloi tombe sous leur contrôle le 9.
Enfin, au large des îles Cocos, un affrontement naval éclate, menant à la destruction du croiseur allemand SMS Emden par le croiseur australien HMAS Sydney.