Les Allemands sont à Comines.

En fin de matinée, une patrouille de Dragons français est encore présente sur la place de Comines (France), tandis que les Allemands sont déjà à Wervik. Sous le pont de Wervik, quelques volontaires belges cachés tirent quelques coups de feu. Croyant avoir affaire à des civils et avec un des leurs blessé, les Allemands incendient un café et une douzaine de maisons en représailles. La fille de l’estaminet est prise en otage et suit la troupe pendant plusieurs jours. Grâce à l’intervention d’un vicaire de Wervik (Belgique), le reste de la localité est épargné, mais de nombreux habitants fuient vers Ten-Brielen.

Double événement à la brasserie Dumortier : le jour même de la naissance d’Albert Dumortier, la cour de la brasserie est envahie par quarante chevaux de Uhlans.

Pont Wervik 1914 – Fonds SHCWR

Un officier allemand demande à être conduit à la ferme du Hel, d’où la vue sur Warneton, Messines et leurs alentours, âprement défendus pendant la « Course à la Mer », est parfaite. Les Allemands sont bien renseignés.

Dans l’après-midi, Comines (France) est envahie par les Allemands, avant-garde du IVe corps de cavalerie en route vers Lille. À Lille, 50 000 soldats allemands encerclent la ville, qui ne compte que 3 000 hommes, trois canons et une mitrailleuse. La cavalerie allemande tente d’ouvrir un passage, mais l’armée anglaise résiste fermement, et les Allemands doivent se stabiliser à 6 km de Comines.

Avec l’aimable autorisation de Jean Michel Martin – www.carto1418.fr

Dans cette ville de 8 000 habitants, 40 000 soldats doivent cantonner et se relayer dans les tranchées devant Ypres. Un régiment bavarois, où se trouvait un soldat nommé Hitler, occupe Comines pendant plus d’un an, logeant notamment à l’usine Gallant. Les Allemands occupent également Comines (Belgique).

Troupe allemande Comines France – Fonds SHCWR

Le soir, les premiers coups de canon sont tirés depuis Comines (France), et la détonation se fait entendre presque sans interruption en direction de Deûlémont, Pont-Rouge et Bailleul. La peur s’installe, personne n’imagine que cette occupation durera quatre ans. Toutes les usines cessent leurs activités, leurs stocks étant à la disposition des occupants. Les rubans sont envoyés vers la gare, puis transportés vers l’Allemagne. Peu à peu, tout est déménagé.

À Warneton, un combat éclate dans le cimetière. Un officier allemand est blessé, et les Français l’amènent au couvent des sœurs pour être soigné, ce qui ne l’empêche pas de protester avec véhémence.

Dans la nuit, vers 3 heures, des tirs éclatent de nouveau près de l’alumnat au Bizet.

Pendant ce temps, 600 Uhlans patrouillent autour de Westoutre, où un garde-champêtre est abattu pour possession d’une arme.

Ce jour marque également la première victoire de l’aviation française : un biplan « Voisin » abat un avion allemand « Aviatik ».

Sources :
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