Jours des morts.

La misère règne dans toute la ville. Dès 4 h, la canonnade reprend vers Warneton et Ypres, et le régiment bavarois Kgl.Bay. 22 I.R prend Wytschaete.

Très tôt, des aéroplanes sont en vol, sous le feu des tirs antiaériens.

À 10 h, le général français d’Urbal lance une contre-attaque pour reprendre du terrain entre la Douve et Messines, repoussant l’ennemi vers Houthem.

Un réfugié rapporte que Messines est occupée par les Allemands, entrés à la baïonnette, laissant la ville en ruines, tout comme le Bizet.

Le Bizet en ruines – Fonds SHCWR

Le déplacement de pièces à la Basse-Ville n’aboutit à aucun tir efficace sur Herenthage, le bois dense bloquant toute observation.

À 14 h, les Allemands, quelque peu repoussés, réagissent et reprennent du terrain entre Wijtschate et Messines. À 15 h, ils sont à 800 m du centre de Wijtschate, parmi les séchoirs à tabac. La ferme de la Douve est conquise vers 15 h, et le groupe Fabeck atteint les abords nord-ouest de la ferme du Damier.

À 17 h 20, l’assaut allemand est stoppé par des tirs de leur propre artillerie. Wijtschate reste entre les mains des Français.

Les combats furieux chassent de nombreuses familles de Kortewilde, Houthem et Wijtschate, qui trouvent refuge à l’usine Devos, rue d’Hurlupin, à Comines France. L’hospice de la rue du Fort à Comines Belgique accueille les vieillards des hospices de Wijtschate, Warneton et Hollebeke.

Les lignes de front sont encore rudimentaires, loin des tranchées bien établies qui caractériseront plus tard la guerre. Les soldats s’abritent tant bien que mal dans les replis naturels du terrain. Ici et là, des fragments de tranchées ou des trous individuels sont creusés à la hâte, offrant une protection minimale dans le chaos des combats.

Rue du Fort Comines B Hospice et Couvent – Fonds SHCWR

Des prisonniers français traversent Comines France en direction de Lille.

Deux à trois cents hommes de Comines sont forcés d’enterrer les cadavres, hommes et chevaux.

De nombreux blessés arrivent à Comines, environ 3 500 au total, en Belgique et en France.

Les redoutés Wurtembergeois sont envoyés en repos à Warneton. Le manque constant de sommeil devient l’une des épreuves les plus dures pour les soldats, qui s’épuisent rapidement. Les rapports des officiers sont remplis de descriptions de troupes exténuées : les hommes, privés de repos, perdent leur réactivité, deviennent apathiques aux ordres et insensibles aux encouragements. Agissant comme des automates, ils continuent cependant de combattre avec acharnement malgré cet état d’épuisement total.

Le couple royal belge est présent en Belgique. La reine réside à La Panne pour s’occuper des blessés, tandis que le roi se trouve à son quartier général à Furnes, où il reçoit le président Poincaré.

Victime civile :

  • Aline Julia Cornélia Roelens, née à Ploegsteert le 23 janvier 1902, est tuée à 12 ans. Elle meurt à l’hôpital d’Armentières, rue Sadi-Carnot, après avoir été blessée par un obus dans sa maison, rue du Romarin.
Sources :

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