Comines est bombardé

À 8 h, une explosion épouvantable secoue la région : le pont du chemin de fer est détruit par les Allemands.

La canonnade reprend en direction de Wervicq et Warneton, et une quantité d’aéroplanes survolent Comines et ses environs.
Les obus anglais sifflent à nouveau, et un bombardement continuel frappe l’église et la ville de 13 h à 17 h. Le clocher est démoli, ainsi que la gendarmerie et plusieurs habitations de la rue de la Gare. Toutes les ardoises sont arrachées de la tour, et il n’en reste que sur le toit de l’église. Presque toutes les vitres sont brisées, et plusieurs trous d’obus sont visibles dans les murs et la toiture. Malgré cela, il est encore possible de célébrer les offices.
Chaque soir, l’Alumnat du Bizet se trouve encerclé par des incendies. Après avoir servi d’ambulance, l’Alumnat devient le siège d’un état-major de brigade et un cantonnement pour les troupes. La cour de récréation est remplie de chevaux et de véhicules, tandis que l’étude et les salles de classe servent de dortoirs pour les soldats. Les officiers occupent les chambres. Par moments, des bombes allemandes éclatent à proximité, projetant de la mitraille sur le bâtiment.
Aucune activité n’est observée ni sur la place de Ten-Brielen, ni au Koelenberg. Pendant ce temps, les Tommies creusent chacun leur propre trou. Les Anglais reçoivent l’ordre de creuser des tranchées à l’est d’Ypres. Près de la place, rue de Comines, de grandes tranchées sont creusées et prudemment camouflées avec des betteraves. Le même jour, les Anglais lancent une incursion vers Menin et atteignent, après avoir dépassé le Kezelberg, la porte de Bruges à Menin.
Dans l’après-midi, Geluwe est presque encerclée par les forces britanniques, mais l’attaque est repoussée par deux corps ennemis venant de Courtrai. La 21e Brigade d’infanterie anglaise reçoit alors l’ordre de se replier.
Le XIIIe corps britannique est déplacé de ses positions sur la ligne Menin-Warneton et remplacé par trois divisions de cavalerie du 4e corps de cavalerie. La B.K.D. n’a guère atteint la ligne Comines-Bousbecque que les canons de la Reitende Abteilung, postés sur la Montagne de Wervicq, commencent à bombarder les concentrations alliées repérées à l’Amerika.
La première bataille d’Ypres débute. Les forces britanniques, françaises et belges s’opposent aux troupes allemandes autour de la ville d’Ypres, en Belgique.
Roulers tombe aux mains des Allemands. Un flot de réfugiés se dirigeant vers Ypres est pris en tenailles entre les forces ennemies près de Beselaere et Geluveld.
Les Anglais se retirent derrière le canal de Boezingue.
Le roi Albert Ier demande aux Français de remplacer les troupes belges sur le tronçon Steenstraete-Noordschote, tandis que ces dernières sont engagées dans des combats acharnés au pont de Tervaete. Le château de Vicogne, qui sert de quartier général aux défenseurs belges, est ciblé par les Allemands.