La garde civile est présente

La garde civique est rappelée. Les hommes sont répartis en groupes et, chacun à son tour, surveillent les chemins jour et nuit, vérifiant les papiers de toutes les personnes étrangères ou suspectes.
Une mini révolution éclate dans l’après-midi ! Le Révérend Demeulenaere, vicaire, aurait dit, avant que les Allemands ne déclarent la guerre à la Belgique, que « les Français méritaient une bonne raclée, étant donné les persécutions et les scandales qu’ils faisaient subir à l’Église ».
Le bruit circule dans Comines et il est déclaré traître à la patrie.
Vers le milieu de la journée, une bande de « véritables patriotes » se tient prête à manifester dès l’après-midi et à casser ses vitres.

Heureusement, Hannicart Ernest-Pierre, aidé de M. Masquelin, conseiller communal, arrivent à venir éclaircir l’affaire et à les calmer.
Il est dangereux en ces jours de porter la barbe ou de paraître étrange, car on vous prendrait certainement pour un espion.
Rien que pour rendre visite au vicaire de Geluveld, ce n’est qu’après maintes discussions qu’il est possible de passer la garde civique à Kruiseek, et encore à condition de revenir le même après-midi par le même chemin !
Liège tombe aux mains du général Von Emmich. Le général belge Leman est fait prisonnier par les Allemands.
À Ypres, l’hôtel « d’Allemagne » retire son enseigne. Partout en ville, toutes les publicités pour les bières allemandes sont enlevées.
L’Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Russie.
La Serbie déclare la guerre à l’Allemagne.
Premières opérations de débarquement de troupes anglaises en Belgique.
Une convention navale franco-anglaise entre en vigueur, stipulant que la Royal Navy contrôle l’Atlantique tandis que la marine française s’occupe de la Méditerranée.