Des soldats amènent du mobilier

Nuit relativement calme, marquée par quelques fusillades. La canonnade reste intermittente au cours de la journée.

L’animation en ville est réduite, car de nombreux soldats sont toujours au front. Cependant, dans la soirée, des renforts arrivent, redonnant un semblant de mouvement aux rues désertes.

Madame Desmedt, revenue de Courtrai, obtient vers 17 heures un passeport lui permettant, accompagnée d’un soldat, d’aller récupérer ses biens cachés. Elle retrouve son propre magot, mais celui de ses parents demeure introuvable1.

Pendant ce temps, des soldats transportent du mobilier, certains des plus beaux meubles étant envoyés à Quesnoy-sur-Deûle.

Le sous-lieutenant Petit retourne en première ligne et reçoit la mission d’occuper un poste d’écoute situé à seulement 15 mètres des positions allemandes. Autour de lui, ses camarades tombent les uns après les autres. Autrefois, il aurait été accablé par le chagrin ; désormais, il se sent presque indifférent. « Mon âme s’est-elle refermée ? », se demande-t-il. « Et pourtant, j’ai vécu et aimé. »

Consolidation de tranchée allemande – Fonds SHCWR

Au loin, les clochers des deux Warneton restent visibles, toujours debout malgré la guerre.

Sources :
  1. Beaucoup d’habitants, contraints de fuir précipitamment, avaient dissimulé ou enterré leurs biens, persuadés qu’ils reviendraient rapidement… ↩︎

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