La ville semble presque vide.

La canonnade reprend de plus belle.
La ville semble presque vide, les troupes y sont peu nombreuses en ce moment.
Jusqu’à quand faudra-t-il endurer ces privations ? Le prix du pain risque encore d’augmenter, et la ration quotidienne serait désormais limitée à 300 grammes par personne. Les pommes de terre se font rares. Comment survivre dans de telles conditions ?
À Comines, l’ambulance est déplacée vers la rubanerie Ducarin.
À Ypres, la Grand-Place accueille une revue et un défilé de troupes françaises. Des décorations sont remises dans un rare moment d’accalmie, épargné par les bombardements. Les officiers français s’étonnent de voir l’hôpital toujours en activité malgré le chaos ambiant.
Pendant ce temps, le général français Michel Joseph Maunoury est grièvement blessé par une balle allemande. L’atteinte est irréversible : il perdra définitivement la vue.1

Référence :
Auteur :Yvan Vanherpe
Lieu : Ypres
- NDLR : Plus tard, il comptera parmi les rares généraux de la guerre invités à la signature du traité de Versailles, le 28 juin 1919. ↩︎