Combats à Saint-Eloi

Le canon gronde violemment autour de Warneton et Zandvoorde, et dans la matinée, les obus tombent près de Comines, sifflant dans l’air avant d’exploser.

Les Allemands prennent la Cote 60, une petite hauteur stratégique située à un kilomètre au sud de Zillebeke, près de la voie ferrée Ypres-Comines. Bien que son altitude soit modeste, elle offre un point d’observation crucial dans cette région plate. Elle devient donc un enjeu majeur et change fréquemment de mains entre les deux camps. La position se trouve à environ 8 kilomètres de Comines-Belgique.

Dans nos brasseries, ils mélangent les anciennes bières pour les écouler rapidement. Cela offre une ressource appréciable aux cabaretiers, qui vendent désormais en grande quantité.

Le soir, les tirs d’armes reprennent, cette fois vers Hollebeke.

À Saint-Éloi, les combats se durcissent : la position est considérée comme stratégique, et les affrontements locaux deviennent intenses.

Pendant ce temps, les évacuations de civils continuent à Ypres, où de nombreux habitants sont envoyés vers Furnes. L’hôpital accueille plus d’une centaine de blessés, conséquence des combats acharnés où les Zouaves perdent et reprennent des tranchées. L’artillerie, postée autour de l’hôpital, tire sans relâche, ajoutant au vacarme déjà assourdissant d’un train blindé1 venu en renfort.

Par ailleurs, le gouverneur allemand Bissing impose une contribution colossale de 480 millions de francs à répartir entre les neuf provinces belges en une seule année, soit six fois les impôts annuels habituels. La Belgique est littéralement pillée par l’occupant.

Du côté d’Armentières, l’instruction continue.

Sources :
  1. NDLR : Ce sujet fera l’objet d’un article complet dans le futur. ↩︎