Plus de culte dans l’église

La nuit commence avec de fortes canonnades et des fusillades dans le lointain, se rapprochant progressivement au matin.

À 8 h, l’office protestant a lieu, suivi de l’office catholique pour les soldats allemands. Ensuite, la messe pour la population se tient à 10 h. Il faut entrer par la sacristie, car la place de l’église est parcourue de larges passerelles en planches neuves, disposées dans tous les sens.

Parc Pionniers devant église Saint Chrysole Comines Belgique – Fonds SHCWR

L’église est pleine de matériel militaire : mitrailleuses à l’entrée, pelles, bêches, pioches, poêles, sacs et obus. Une petite section près du chœur est réservée aux fidèles, tandis que des confessionnaux provisoires sont installés, les autres étant inaccessibles.

Dans l’après-midi, Monsieur le Vicaire Delbove se rend chez Vandenbussche au Godshuis pour récupérer des objets sacrés provenant de l’église de Hollebeke.

Le matin, Monsieur le Bourgmestre Jules Vander Mersch m’informe que le nouveau commandant de place a ordonné que l’église soit entièrement libérée pour l’armée, interdisant désormais l’exercice du culte.

Dans la rue de Warneton, deux gros canons avec leurs accessoires passent en direction de la France, en provenance de Warneton.

Bien que le nombre de soldats semble diminuer, l’animation en ville reste forte. Charbon, pétrole, bougies et viande sont introuvables, mais on peut désormais brasser de la bière à la brasserie Dumortier.

À Gand et à Bruges, des convois de troupes allemandes débarquent et prennent la route vers Ypres et l’Yser, dans l’espoir de conquérir Ypres et de forcer les alliés à abandonner leurs positions derrière les inondations.

Siège de Kut : Les forces britanniques commencent leur avancée vers la ville de Kut en Mésopotamie, rencontrant une résistance ottomane.

À Morhange en Moselle, le Commandant du 15e Corps français ordonne à la 1ère Compagnie de charger à la baïonnette. Le Capitaine fait sortir ses hommes des tranchées et leur donne l’ordre : « Baïonnette au canon, à la charge ! » Les Tartarins obéissent en hurlant, mais au lieu d’avancer, ils restent sur place, faisant beaucoup de bruit. Les Allemands, effrayés par ce vacarme, hésitent et finissent par se retirer. Une heure plus tard, les Français occupent leurs tranchées sans combat.

Sources :

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