Georg Cohn quitte Comines définitivement

Le temps reste clair, favorisant les déplacements des aéroplanes.
Durant la nuit, une fusillade éclate du côté de Warneton, où la population civile a pratiquement disparu : trois familles seulement y résident encore, les autres habitations étant occupées par les soldats, qui se terrent dans les caves pour éviter les bombardements.

Dans la journée, un ballon traverse le ciel, tandis qu’à Wervicq, un aéroplane anglais est contraint d’atterrir en catastrophe suite à une panne de moteur. Les trois aviateurs sont immédiatement faits prisonniers par les Allemands.
À Comines, la guerre et son absurdité se manifestent encore une fois : les tirs alliés touchent plusieurs civils belges, sans que cela n’ait d’impact sur la durée du conflit. Dans la ville, le bataillon et Georg Cohn quittent définitivement les lieux, marquant un tournant dans l’occupation.
Non loin de là, à Ypres, deux Tauben (avions de reconnaissance allemands) survolent la ville mais sont abattus par l’artillerie anglaise. Plus à l’est, les Canadiens du Princess Patricia’s Light Infantry mènent leur première action offensive. Bien que l’avance ne soit que de 30 yards (27 mètres), cet engagement marque le baptême du feu de cette unité qui s’illustrera tout au long du conflit.
Pendant ce temps, dans les Dardanelles, la marine alliée poursuit son offensive navale pour forcer le passage vers Constantinople (Istanbul). Cette campagne, qui mobilise d’importants moyens, reste un enjeu stratégique majeur de la guerre.
Sur une note plus légère, à Comines, un concert est donné devant la brasserie Dumortier en l’honneur d’un colonel qui y a réquisitionné un logement. Ce dernier quitte ensuite son quartier général pour rejoindre le 18e régiment, où il passera six jours dans les tranchées… en espérant revenir vivant.
