Ultimatum de l’Allemagne à la Belgique.

Monsieur le Vicaire Banckaert, pour rassurer la population, rappelle dans son sermon dominical que la Belgique étant neutre, il n’y a rien à craindre.

Les gendarmes gardent les ponts de Comines avec des baïonnettes au canon. L’anxiété est palpable et une fausse alerte survient en fin de matinée, vers 11h. Les gendarmes de faction pensent qu’une patrouille française se dirige vers la Belgique, mais ce n’est pas le cas.

Les troupes allemandes envahissent le Luxembourg pour préparer l’invasion de la France.

L’ambiance est tendue et parfois même hostile en ces temps troublés. Une anecdote illustre bien le climat de méfiance et de suspicion : Sœur Francisca, membre de la congrégation des Sœurs de Saint François de Sales de Leuze, se retrouve au cœur d’un malentendu tragique. Bien qu’elle soit née en Allemagne de parents belges, sa nationalité est remise en question. Considérée comme une religieuse allemande par une partie de la population, elle est rapidement évacuée de Warneton vers Leuze pour sa sécurité, alors que des habitants menacent de briser les vitres de l’institut. Cette réaction révèle la tension palpable qui règne entre les communautés et la peur qui alimente parfois des comportements extrêmes.

En soirée, vers 19h, les Allemands exigent de pouvoir traverser librement la Belgique avec leur armée pour appliquer le plan Schlieffen.

Le plan Schlieffen, un plan militaire allemand, est élaboré en 1905. Il doit son nom au général von Schlieffen et est modifié par le général von Moltke de 1906 à 1913. L’idée principale est de concentrer les forces allemandes à l’ouest, tout en laissant une protection minimale à l’est contre la Russie. Les troupes allemandes doivent passer par le Luxembourg et la Belgique pour contourner les forces françaises, puis tourner vers le sud pour prendre Paris et encercler les troupes françaises. L’application du plan permet aux armées allemandes, dans un premier temps, de remporter la bataille des Frontières.

Les premières affiches de mobilisation apparaissent en France.

Les deux brasseurs, Louis et Alphonse Froidure, rejoignent leurs régiments. En leur absence, la brasserie Froidure est dirigée par leur père, Louis Froidure-Vandermersch, et par Mme Louis Froidure-Dansette, qui habite dans l’immeuble de la brasserie.

L’Italie annonce qu’elle restera neutre.

L’Allemagne et la Turquie signent un traité d’alliance contre la Russie.

Tinodela, CC BY-SA 3.0 https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0, via Wikimedia Commons
Sources :

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