Vous entendrez une forte détonation

Le combat fait toujours rage. Dans l’après-midi, posté au bout de la rue Neuve, on peut voir distinctement les obus s’abattre en direction d’Houthem, dont l’église se détache au milieu d’un bouquet d’arbres.

Eglise d’Houthem – Fonds SHCWR

Le soir, l’intensité des affrontements redouble. Le ciel s’illumine sous l’éclat des explosions, les obus tracent des sillages lumineux à travers les nuages, et par instants, de petites lueurs semblent jaillir du sol.

Des soldats avaient prévenu : « Ce soir, à 18 h, vous entendrez une violente détonation. Nous allons faire sauter un mont près de Saint-Éloi. » Effectivement, à l’heure dite, une explosion retentit. Mais au lieu de piéger les Anglais, ce sont les Allemands qui furent pris au piège. À leur insu, leurs adversaires avaient creusé sous leurs propres mines, provoquant leur propre destruction. Peu après, un flot de blessés arriva sur Comines.

À Comines France, l’énorme fracas au loin suscite l’inquiétude. Qui attaque ? Qui défend ? Sur la plate-forme du beffroi, des officiers allemands, fascinés, observent le spectacle.

Malgré cela, une contre-attaque allemande parvient à s’emparer d’un monticule de terre, vestige d’une ancienne briqueterie, à l’embranchement des routes de Messines et Warneton. Cinq éclaireurs avancent jusqu’au village de Voormezele. Profitant de l’explosion des deux mines, les Bavarois réussissent même à s’installer à Saint-Éloi.

Pendant ce temps, les forces allemandes lancent une offensive pour reprendre des positions près de Soissons, mais sans succès significatif.

Sources :
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