Le froid est toujours bien présent, mais le temps clair permet aux aviateurs d’être plus actifs et visibles dans le ciel.

Vers 11 heures, une fusillade intense éclate du côté de Warneton. Elle dure près d’une heure et demie, avant que les canons ne prennent le relais, poursuivant leur assaut tout au long de l’après-midi.

À Ypres, la tension monte lorsqu’un soldat est posté en garde armée devant une maison de la rue Sainte-Élisabeth. Une rumeur circule rapidement : un individu sur le toit enverrait des signaux aux Allemands. La peur d’un espion pousse les habitants et les soldats à la prudence, mais personne n’ose monter pour vérifier. Après plusieurs heures d’incertitude, la vérité éclate : l’espion supposé n’était qu’un morceau de tissu attaché en guise de protection contre la pluie, flottant au gré du vent.

Pendant ce temps, à Malancourt, dans le secteur de l’Argonne, les Allemands utilisent pour la première fois un lance-flammes au combat. Cette nouvelle arme terrifiante marque un tournant dans la guerre de tranchées, semant la panique parmi les soldats français.

À Paris, un autre incendie fait parler de lui : le Moulin Rouge est ravagé par les flammes aux alentours d’une heure du matin. L’alerte est donnée par le ministre des Travaux publics, qui habite rue Cauchois, juste derrière le célèbre cabaret. L’événement suscite une vive émotion dans la capitale, alors que la guerre fait déjà peser une ombre sur la vie parisienne.

Sources :

Référence :

• Ieper 1915
• Tome 12 – SHCWR

Auteur :

• Yvan Vanherpe
• Dumortier Henry

Lieu :

• Ypres