Messe du dimanche dans la cave.

a fusillade reprend assez vive pendant la nuit, et le canon gronde à nouveau dans la journée.

Les messes continuent à être célébrées à la chapelle.

Comme les dimanches précédents, une procession se forme pour aller chercher de la bière à la brasserie et des liqueurs au bureau de distribution.

Il n’y a plus de concert.

À Ypres, malgré le froid glacial et les bombardements fréquents, les paroissiens tiennent à assister à la messe dominicale. Celle-ci se célèbre dans une petite cave transformée en chapelle, remplie à craquer.

À Comines France, l’église reste fermée au culte jusqu’à fin janvier. Lorsqu’elle rouvrira, les offices devront être partagés avec la communauté protestante, majoritairement allemande.

Le dimanche, trois ou quatre compagnies font le tour de la ville derrière la fanfare. Quand un officier supérieur apparaît, les soldats adoptent le pas de parade. Les habitants de Comines, peu habitués à ce spectacle, trouvent comique ce « pas de l’oie » mécanique et raide. Les enfants, en particulier, s’amusent à l’imiter pour le plaisir des adultes.

Rassemblement de soldats Wervik – Fonds SHCWR

Leurs jeux incluent désormais des parodies des faits et gestes de l’occupant, accompagnées d’un refrain moqueur chanté avec l’accent local, incompréhensible aux Allemands :

« Pour vir un’ sale bête
Faut vir un cochon gris.
Y a un dard su’s tête,
Y claque toudis ses pids.
« 

N.D.L.R. : Il est probablement inutile de traduire le texte ci-dessus !…

Sources :

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