Convois de munitions

La journée commence brusquement, les habitants étant réveillés par le bruit du canon. Les autorités allemandes reviennent recenser les civils pour des travaux supplémentaires, car le nombre de personnes des jours précédents n’a pas suffi pour répondre aux besoins militaires. La pénurie de vivres devient de plus en plus préoccupante, plongeant la population dans l’angoisse.
Dans le ciel, des avions alliés survolent la région, sous les tirs réguliers. Des convois de munitions passent par la Garde Dieu, signe de l’intensification des préparatifs militaires.

Sur le terrain, les Britanniques lancent des contre-attaques pour repousser les progressions allemandes d’il y a deux jours. Cependant, les forces allemandes repoussent la 3ᵉ armée anglaise jusqu’au bois de Ploegsteert, et les Français échouent dans leur tentative de reprendre Messines.
La soirée est relativement calme, bien que le bruit du canon se fasse entendre au loin. Dans un rapport marquant, le correspondant du Daily Chronicle note la brutalité des combats autour d’Ypres, prédisant que ces affrontements seront les plus terribles de l’histoire. Il ajoute que l’héroïsme et la bravoure des soldats risquent d’être éclipsés par la férocité de l’artillerie des deux camps, laissant entrevoir l’horreur des jours à venir.