L’état-major à 200 m de Comines

La nuit est marquée par des fusillades et des tirs de canon. Vers 2 h du matin, un obus traverse la ville.

Toute la journée, la canonnade se rapproche. Le soir, une vive fusillade éclate vers Zandvoorde, et de nouveaux obus, bien espacés, passent sur Comines.

THE FIRST BATTLE OF YPRES, OCTOBER-NOVEMBER 1914 (Q 57228) Soldiers of the 2nd Battalion, Scots Guards in the hastilly constructed trenches near Zandvoorde, October 1914. Copyright: © IWM. Original Source: http://www.iwm.org.uk/collections/item/object/205304086

Le gel solidifie les chemins, permettant à Georg Cohn de se rendre à Comines, où la ville grouille de militaires. Quelques échoppes restent ouvertes, offrant de la viande, du pain, des chandelles et des ustensiles de cuisine.

L’état-major s’installe dans un moulin, à environ 200 mètres derrière Comines, du côté de Wervicq. À proximité, le génie allemand place des poutres grossières sur les piliers du pont de la Lys.

Pont du chemin de fer sur la Lys détruit. Reconstruction d’une passerelle – Fonds SHCWR

L’église près de la mairie accueille les blessés, tandis que le café de la place devient l’hôpital de campagne n°6. Le soir, la route du Mai-Cornet se remplit de militaires, avec un hôpital n°3 aménagé sur place.

À la Garde Dieu, 4 700 blessés ont été soignés depuis le début des combats, et 79 décès y sont enregistrés. Le travail ralentit, laissant à Georg Cohn le loisir de lire le Journal de Berlin, qui arrive avec 4 à 5 jours de retard.

À Comines-France, le maire Ducarin, malade, cède ses fonctions à MM. Schoutteten et Verstraeten.

Maire de Comines France Mr Ducarin – Fonds SHCWR

Un officier anglais, le capitaine A.H.P. Rose, périt à proximité d’un créneau à la ferme Spenninck, à moins de 30 mètres des lignes allemandes. Sa tombe se trouve aujourd’hui au cimetière du Chemin de la Blanche, dans la 5e rangée, près de la maison côté Duthoit.

Les malades de la piscine sont évacués vers l’hôpital.

Par ailleurs, l’Empire ottoman déclare officiellement la guerre à la Grande-Bretagne, à la France et à la Russie, rejoignant les puissances centrales.

Enfin, le maréchal Joffre commande 3 288 avions, alors que la France n’en possède à ce jour que 216 !


NDLR : Petit scoop et information toute fraîche, puisqu’elle date d’hier, le 21 novembre 2024 : après avoir pris contact avec l’Imperial War Museum, nous sommes très fiers de vous annoncer que nous avons reçu leur autorisation et leurs encouragements pour nos recherches et notre démarche de devoir de mémoire.

Nous sommes désormais reconnus par l’Imperial War Museum et avons l’autorisation d’utiliser leur iconographie issue de leur collection.

C’est un véritable coup de boost pour nous, et vous serez les premiers à profiter de cette collaboration, avec l’apparition prochaine d’images exceptionnelles de leur collection. Vous en avez déjà un bel exemple avec la première illustration de cette page !

Sources :
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