La forêt de Wijtschate tombe

Le canon tonne rudement toute la nuit vers Zandvoorde, et le son se rapproche également de Warneton. De nouvelles troupes affluent, tandis que le temps change, se refroidit, et la pluie commence. Toute la journée, le canon résonne dans toutes les directions sauf vers Wervicq.

À Comines France, une longue file de prisonniers français défile selon un itinéraire invariable : venant de Belgique, ils remontent la rue du Pont, traversent la Place, puis empruntent la rue de la République jusqu’à la rue de la Gare, où des trains les mènent vers une destination inconnue. Parmi eux se trouvent aussi des prisonniers anglais et hindous, qui subissent souvent le mépris des Allemands. Les Britanniques, eux, répondent par un flegme indifférent.

Gare de Comines France – Fonds SHCWR

Le régiment des Essex est relevé par les Leinsters, qui prennent position entre le carrefour du Gheer et la Warnave, mais perdent une vingtaine d’hommes en une semaine sous les tirs d’artillerie allemands.

La forêt de Wijtschate tombe aux mains des Allemands. Ils positionnent désormais quatorze corps d’armée autour d’Ypres, soit environ 750 000 hommes, contre cinq corps d’armée français, équivalant à 250 000 hommes, sans compter les troupes britanniques renforcées par l’arrivée de bus chargés de soldats à Poperinge.

Ypres reste encerclée aux trois quarts et subit des bombardements constants, mais la halle aux draps, pour l’instant, est épargnée, témoignant de la résistance de la ville.

Halles aux draps Ypres avant guerre – Public domain Wikimedia Commons
Sources :

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