L’hôtel de ville de Warneton n’est plus

Un nouveau combat commence : la fusillade s’intensifie vers Wytschaete-Hollebeke, et le canon tonne toute la nuit.

Le typhus se propage rapidement. Les maisons contaminées sont surveillées par des sentinelles, et l’autorité allemande envoie certains malades à Lille.

Dans la cour de la brasserie Dumortier, environ 150 soldats s’entraînent avant de recevoir leur courrier et colis.

L’hôtel de ville de Warneton est détruit par un bombardement.

Hôtel de ville de Warneton 5 janvier 1915 – Fonds SHCWR

Les officiers signalent que la région d’Oosttaverne est insalubre : les soldats pataugent dans l’eau jusqu’aux genoux dans les tranchées, et depuis novembre 1914, les corps ne peuvent être retirés.

Du côté de Saint-Yvon, une trêve persiste. Bien qu’elle s’étende à d’autres fronts, celle de Saint-Yvon est particulièrement remarquable et bien documentée, notamment grâce aux témoignages des soldats des deux camps qui évoquent cette fraternisation.

Malgré la désapprobation des quartiers généraux, sur le terrain, les soldats rechignent à reprendre les hostilités. Dans la publication We good…we no shoot, on rapporte que des officiers du 1st Warwicks ont même organisé un pique-nique sur le chemin de Saint-Yvon, en pleine vue de l’ennemi, dont les premières lignes traversaient cette route près de l’actuelle tour hertzienne.

Ces officiers, fraîchement arrivés en relève des hommes ayant fraternisé, ne souhaitent pas relancer les combats. La veille encore, ces « joyeux drilles » avaient célébré leur première montée en ligne au café de la gare de Steenwerck, près du Romarin. Expulsés à l’heure de la fermeture, ils comptaient probablement parmi eux, le caricaturiste Bruce Bairnsfather.

Parmi eux se trouvait aussi le capitaine Robert Hamilton, vétéran de la guerre des Boers. Lors de cette trêve, il rencontre parmi les Saxons adverses un chef cuisinier du célèbre restaurant londonien Trocadero, avec qui il avait partagé un dîner de régiment en 1912 lorsqu’il servait au Norfolk Regiment.

Victime civile :

  • VERHAEGHE Camille, né au Ploegsteert, le 05 juin 1887et décédé ce jour. Victime des événements de guerre. Agé de 28 ans.
Sources :
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