Il n’y a plus deux Comines

La nuit a été éprouvante, marquée par un combat intense. Ce matin, de nombreuses troupes quittent la ville en direction de Warneton et Wytschaete.
Vers 9 h, le nouveau commandant de Comines-France rend visite au curé. À cette époque, une seule Kommandantur gérait les deux Comines. Le commandant, courtois et bien élevé, déclare : « Monsieur le Curé, pour le moment, il n’y a plus deux Comines ; c’est un Comines allemand ! » Le curé lui répond : « Pas encore, Commandant. Pour cela, il faudrait la paix. Vous n’êtes encore que l’occupant. »
Sur la paroisse Saint-Chrysole, cinq Kommandanturen se répartissent le contrôle :
- Comines-ville,
- Godshuis,
- Corentje,
- Le Mai-Cornet, couvrant la zone à partir du canal (Bas-Warneton),
- Quelques maisons sous l’autorité de la Kommandantur d’Houthem.
Les habitants de Comines-centre ne peuvent se rendre dans les secteurs contrôlés par d’autres Kommandanturen sans une autorisation spéciale du commandant de place.
La journée marque également l’anniversaire du Grand-Duc de Hesse, célébré par des chants interprétés par les cuisiniers et les ordonnances. Les festivités, rythmées par des morceaux à quatre voix, se prolongent jusqu’après minuit.
Pendant ce temps, l’artillerie allemande poursuit la destruction d’Ypres.


