L’infanterie allemande traverse Comines

Une forte gelée matinale maintient la neige au sol. De nouvelles troupes d’infanterie passent dans la région. Les Allemands, figés par le froid, montrent peu d’activité, et beaucoup de leurs soldats paraissent très jeunes. La journée reste calme : aucun coup de canon ne se fait entendre.

On recommande de ne pas boire d’eau non bouillie. Le charbon devient difficile à conserver, car une partie est réquisitionnée.

Dans les fermes, les Allemands enlèvent le lin, l’avoine et même le blé non battu pour en faire de la litière ou des couchettes pour les soldats. À Comines-France, ils vont jusqu’à utiliser de magnifiques tissus de soie comme litière pour leurs chevaux.

Croquis de soldats allemands dans une rubanerie cominoise – Fonds SHCWR

Les Essex remplacent les Inniskillings entre la Warnave et Le Touquet, dans un secteur où les tranchées sont en mauvais état et les chemins impraticables.

À Ypres, l’évacuation des civils s’accélère.

Le maire de Lille adresse une lettre au commandant militaire allemand, demandant une réduction des six millions de francs réclamés comme contribution de guerre. Il souligne que 1 200 maisons sont détruites ou endommagées et appelle à des mesures d’urgence pour prévenir la famine.

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