Un français du midi blessé

Dès 6 h 30, deux cuisines s’installent dans la brasserie Dumortier. Les voitures sont déplacées pour laisser la place aux chevaux, car l’écurie est bondée. Les soldats allemands viennent en file chercher et manger leur ration. Le soir, les cuisines partent, mais les soldats restent loger.

Cavaliers allemands dans Comines – Fonds SHCWR

À l’église, on trouve quatre ou cinq blessés, dont un Français du Midi, bien soigné malgré une blessure légère. Les lits libres dans les maisons sont occupés par l’envahisseur, et dans certaines habitations, jusqu’à 17 officiers s’installent à table. Ils demandent même des nappes, qui ne restent pas longtemps propres.

Les nombreux évacués belges des zones de conflit montent dans les trains à Poperinghe pour se rendre en France. La France leur accorde une subvention de 1,50 franc pour les plus de 18 ans et de 0,50 franc pour les plus jeunes.

Les Allemands tentent un nouveau bombardement depuis la Basse-Ville sur la route Zandvoorde-Zillebeke, et installent des batteries à Klein Zillebeke et au Calvaire pour les unités 1/80 et 2/80. Ils règlent aussi l’horloge du beffroi de Comines France à leur heure.

Durant la nuit, les « Olga Dragoner », sous les ordres de la 26e Brigade de Cavalerie, occupent les fermes de la Potterie et de la Douve, face aux Anglais retranchés à Dubois-Hof. Entre les lignes, un bétail errant abonde, mais personne n’ose s’en approcher par crainte de se faire abattre.

Ferme de la douve – Fonds SHCWR

Le général Haig demande au maréchal French de relever la 1ère et la 7e Division d’Infanterie britannique (DIW), dont il ne reste qu’un sixième des effectifs initiaux. Un tiers de l’artillerie est quant à elle positionnée en arrière, faute de munitions. La 7e DIW sera remplacée par trois brigades du 2e Corps d’Armée britannique (CAW).

Victime civile :

  • Les sœurs Madeleine et Suzanne Fauquenoit, nées à Ploegsteert (Madeleine le 29 août 1896 et Suzanne le 25 août 1906), sont réfugiées à Neuve-Eglise. Ce jour-là, elles se rendent au magasin “Au Chapelet” sur la Grand-Place pour faire une course. Un obus, le tout premier à frapper Neuve-Eglise, s’abat sur le magasin, tuant les deux jeunes filles sur le coup. Elles sont inhumées le même jour au bord du cimetière de Neuve-Eglise. Madeleine avait 18 ans, et Suzanne 8 ans.
Sources :
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