Des schrapenel visent l’église de Comines Belgique

Peu de monde assiste aux messes. À 9 h 30, la grand-messe est remplacée par une simple messe basse sans sermon. La population est terrifiée et n’ose pas sortir.
Les canons tirent sur les avions.
Vers 10 h 30, des schrapnels s’abattent sur la nouvelle église de Comines-Belgique. Le bombardement dure près d’une heure. Les Anglais visent les soldats allemands qui sont postés en observateurs dans le clocher. La plupart des fenêtres de l’église sont brisées et le toit présente de nombreux trous. Des schrapnels sont trouvés partout.
Vers 11 h, une bombe tombe sur le couvent des Sœurs de Notre-Dame, entre les deux ponts. Les sœurs n’ont que le temps de se réfugier dans la cave, tandis que leur salle d’ouvrage est complètement détruite.

Dans l’après-midi, vers 14 h 30, un nouveau bombardement débute, mais cette fois-ci, il s’agit d’un bombardement en règle qui dure jusqu’à 17 h. Les obus semblent tomber sur le petit pont récemment reconstruit. L’église et la tour subissent d’importants dégâts. Le bâtiment « Le Chat » est détruit, tout comme le magasin d’Ennetières.
À Bas-Warneton, c’est la panique. Bon nombre d’habitants fuient.
Les Allemands bombardent Houthem, et les premiers obus s’abattent sur l’église pendant la grand-messe de 10 h.
L’Essex Régiment, faisant partie de la 12e Brigade, arrive à Ploegsteert.
L’Alumnat du Bizet est transformé en ambulance de secours et accueille une cinquantaine de blessés. L’un d’entre eux y meurt. Ce fut le premier enterré d’une série qui comptera, à la fin de la guerre, 89 tombes, dont quelques-unes allemandes, mais toutes les autres anglaises.
Vers Ten-Brielen, aux environs de 16 h, des tirs anglais proviennent des haies et des murs protecteurs des séchoirs à tabac. Comme l’avant-garde allemande s’était retirée entre Wervik et Comines, le village est entièrement occupé en vingt minutes. Les Anglais occupent le Koelenberg. La ligne s’étend donc de Ten-Brielen à l’Amérique, Koelenberg, Ouden Hond, Ter Hand… Les Anglais installent une batterie au Buishof au nouveau Kruiseek. Le matin même, ils avaient attaqué une forte patrouille allemande au pied du Koelenberg. Les Tommies surgissent du Hennebosch, à côté du Koelenberg, s’élancent des fossés du Schiethoek et assaillent l’ennemi. Cependant, il leur est difficile de prendre le dessus. Plusieurs attaquants tombent, et les Tommies sont contraints de se retirer. Pendant un certain temps, les canons tirent encore sur le Koelenberg.
Au couvent des Sœurs de Notre-Dame à Comines Ten Brielen, une bombe tombe sur le bâtiment. Les sœurs ont juste le temps de se réfugier à la cave. La véranda et le pignon d’une classe sont détruits. Les vitres volent en éclats, et une partie de la vaisselle est brisée.
Les Anglais s’affairent à fortifier Zandvoorde, creusant des trous le long de la route de Ten-Brielen pour se retrancher. Au cours de la journée, Ten-Brielen reçoit continuellement des avant-postes des deux armées, se retrouvant ainsi entre deux feux.

Des trains blindés de couleur verte et jaune passent par la gare d’Ypres. La ferme Leterme, située à Houthem, est utilisée comme position stratégique pour l’artillerie allemande. Cet emplacement permet à l’ennemi d’installer des pièces lourdes, des canons de gros calibre, pour pilonner les positions alliées environnantes et la ville d’Ypres.
À Dixmude, les Français et les Anglais feignent de battre en retraite. Les Allemands s’engouffrent dans la ville et se font mitrailler copieusement, entraînant leur fuite.
C’est la panique à Armentières. La ville subit de grands dommages, et de nombreuses pertes sont signalées parmi la population civile.
Début de la terrible bataille d’Ypres, qui durera jusqu’à la mi-novembre.
Victime civile :
- VANDERMEERSCH Emile, né à Ploegsteert, le 29 mai1895. Décédé à Warneton, ce jour 8 h, tué par un obus ennemi, âgé de 19 ans.