Premier convoi de blessés de la Croix-Rouge venant du côté de Warneton

Des patrouilles allemandes tournent toujours autour du Bizet.
Une grande colonne de cavalerie allemande traverse le Bizet et occupe Armentières après un détour par Houplines, probablement pour impressionner la population en avançant sans résistance, comme en territoire conquis.
Vers 10 h, des cavaliers allemands arrivent à Warneton, détachés d’une armée en provenance de Neuve-Eglise et se dirigeant vers la France via la sucrerie et le Pont-Rouge. Ces cavaliers, sous les ordres du lieutenant Hel, effectuent une reconnaissance de Warneton. Le bourgmestre, M. Godtschalck, accompagné des échevins M. Volbrecht et M. Six, leur remet 11.800 francs en or.
Au Pont-Rouge, une patrouille française ouvre le feu sur les Allemands, tuant l’un d’eux près de la maison de M. Volbrecht. En représailles, les Uhlans exécutent M. Volbrecht malgré les tentatives du bourgmestre de Warneton de les en dissuader.1
À Armentières, l’armée allemande réquisitionne les bâtiments publics. Vingt otages sont pris et leur vie dépend du bon ordre en ville.
À Bailleul, les Allemands sont partout et les habitants se cachent chez eux. La ville est remplie de débris et de cadavres d’animaux. Les caisses municipales sont vidées.
À Ypres, les Anglais contrôlent strictement les entrées et sorties de la ville.
Le bruit du canon continue, venant de la ligne Bailleul-Godewaersvelde.
Les troupes belges en retraite se dirigent vers l’Yser pour établir de nouvelles positions défensives.
Un drame se déroule près du Bizet, près de la frontière française. Raymond Lamerand et l’ouvrier A. Carton, sont rejoints par le frère du dernier, Henri, sont fouillés par des soldats allemands. Ils trouvent une cartouche française modifiée dans la poche d’Henri, qu’ils prennent pour une balle dum-dum. Les soldats obligent les hommes à se tenir torse nu, bras en croix, face à un mur. Après discussion, ils décident de tuer Henri Carton, âgé d’environ vingt ans. Un soldat lui tire une balle dans la nuque et ordonne aux autres de l’enterrer rapidement dans le tas de fumier de la ferme. Ils transportent le corps avec une brouette et creusent une fosse peu profonde, espérant le récupérer plus tard. Le lendemain, le corps a disparu, probablement récupéré par sa famille.
Victime civile :
- Henri Carton, né à Ploegsteert le 11 mars 1889, est mort à 25 ans, à Neuve-Église.

Mort pour la patrie :
- DESOMER ARTHUR, né à Bas-Warneton le 9 Avril 1890, signalé disparu vers le 10 Octobre 1914.
Chute d’Anvers.
Sources :
Référence :
Auteur :
- NDLR : selon les écrits on évoque l’exécution le 4, 9,10 et le 14 octobre 1914. Il semblerait que ce soit malgré tout aujourd’hui ! ↩︎