Comines et Houthem sont traversées par un convoi allemand.

À Comines France, des patrouilles françaises traversent la ville à midi, avec des cuirassiers suivis de chasseurs à cheval, cherchant à attirer les Allemands.
Dans l’après-midi, entre 14h et 16h, deux à trois mille cavaliers et cyclistes avec des chariots de munitions et de ravitaillement défilent. Ce qui fait que toute la région est parcourue par des cavaliers.
La rue de Wervicq et la rue de la Gare sont traversées par de nombreux soldats, tous se dirigent vers Ypres en passant par Houthem.
Certaines troupes venant de Wervicq évitent le centre de Comines en passant par la voie romaine.
À partir de ce jour, des patrouilles de trois à vingt hommes passent régulièrement, à cheval, à vélo ou à pied, venant ou allant par le chemin des Vaches.
Un chef allemand demande au bourgmestre si ce sont les Anglais qui ont détruit le pont (voir le 6 octobre 1914).
Le bourgmestre lui répond : « Non, Monsieur, ce sont vos troupes qui l’ont fait hier en partant ».
Le chef rétorque : « Quelle erreur ! Nous avions besoin de ce pont ».

Il sera restauré rapidement, mais les maisons voisines sont en ruines, les premières visibles dans la ville.
Un combat a lieu près de Deûlémont. Les habitants du Bizet aperçoivent la fumée des obus, provoquant une grande agitation.
Les « Olga Dragoner » se déploient entre Wervicq et Menin.
Dix mille soldats allemands sont signalés sur la route Menin-Ypres. La progression est rapide, les gardes belges se retirent, et l’invasion d’Ypres commence via les portes de Menin et de Lille, après quelques tirs d’artillerie depuis Zillebeke.
Les commerces sont pillés, certains soldats paient, d’autres confisquent. La caisse communale est volée de 65 000 francs belges. Des troupes allemandes s’installent à Ypres, tandis que d’autres continuent vers Vlamertinghe, où 15 000 soldats sont comptés.
Les autorités allemandes prennent des mesures : des otages sont enfermés, les téléphones sont détruits, et les rails sont sabotés.
Les Allemands arrivent à Bailleul à 14h30, repartent vers l’ouest après s’être ravitaillés, et à Vieux Berquin, ils abattent deux civils.
Vers 14h, la 3e Division de cavalerie allemande, le 14e Hussards entre dans Ypres.