La Turquie entre en guerre aux côtés des Empires centraux

A l’aube, la ville de Comines subit une atmosphère saturée de tension et d’angoisse, tandis que les troupes et les chariots défilent sans relâche, empêchant toute tranquillité. Dès 4 heures, le bruit du canon retentit du côté de Warneton, marquant le début d’une journée sanglante. En ce jour de Toussaint, les cloches sont silencieuses, et les rares messes rassemblent peu de fidèles. Pendant la première messe, vers 7h30, de violents bombardements secouent les environs, donnant un aperçu des combats intenses à venir, et rappelant tragiquement que la Mort continuera de faucher sans relâche.

Le général Foch ordonne une offensive entre Geluvelt et Messines. De leur côté, les Allemands lancent également une attaque en direction de Kemmel, cherchant désespérément à briser le front franco-anglais et à ouvrir une percée décisive.

Les combats s’intensifient dans les alentours : Messines tombe sous le contrôle allemand, provoquant un ajustement des lignes de défense de la 12e Brigade de la 4e Division britannique. Les Inniskillings et les Hampshires se retranchent autour de Ploegsteert et Saint-Yvon, tandis que les Somersets, avec leur quartier général dans un estaminet au sud du château de la Hutte, tiennent la zone au nord du hameau. Les positions allemandes, soutenues par le 104e régiment d’infanterie, peinent face à la pression alliée, perdant leur commandant, l’Oberstleutnant Eckardt, lors des affrontements à proximité du Gheer.

Photo aérienne allemande bois du gheer – Fonds SHCWR

La situation à Messines reste instable : des compagnies de grenadiers et de la 10e compagnie, dirigée par le Feldwebel Marx, progressent vers les premières maisons de la ville malgré des obus défaillants et des grenades inefficaces. Au matin du 1er novembre, le 1er Bataillon reçoit l’ordre de prendre Messines par le nord-est, soutenu par le 3e Bataillon attaquant depuis Wulvergem. Dans des rues dévastées, sous les tirs de la Royal Artillery depuis Kemmel, les forces allemandes s’emparent de la grand-place vers midi, mais la bataille demeure acharnée, et ils doivent s’y retrancher en attendant la relève.

Dans les environs de Comines, les églises sont transformées en infirmeries pour soigner les blessés de Messines et Wijtschate. Les lieux de culte, souvent endommagés, sont réquisitionnés par les officiers allemands, malgré le froid et les vitres brisées.

Sucrerie de Warneton – Fonds SHCWR

À la sucrerie de Warneton, les quartiers de repos abritent les soldats, et la situation des blessés demeure dramatique. Les morts s’accumulent, transportés sur une charrette qui fait office de corbillard. Les Juifs et les officiers reçoivent toutefois des sépultures dignes, grâce à l’intervention d’un infirmier allemand nommé Oestreicher, qui joue un rôle significatif durant l’occupation.

Les Allemands, au courant de la présence de leur empereur, redoublent d’efforts.

Sur la route de Messines à Saint-Éloi, les Allemands, avançant au chant de Die Wacht am Rhein, atteignent Wijtschate à midi. Le village est en flammes, et les forces alliées organisent une contre-offensive. Le combat se poursuit sans relâche, avec des zouaves français qui parviennent brièvement à reprendre Wijtschate, avant que la ville ne tombe à nouveau sous contrôle allemand le 2 novembre. Plus à l’est, les artilleurs allemands tentent de progresser vers Geluveld, mais les tirs alliés rendent la capture de Zillebeke impossible.

À Comines, le soir, les troupes bavaroises arrivent, trouvant refuge dans les maisons, malgré la canonnade incessante.

Adolf Hitler est promu Gefreiter (caporal).

Sources :

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